"Neale Donald Walsch approche la cinquantaine et fait le bilan de sa vie : il vient de perdre son travail, ses quatre mariages se sont soldés par des échecs et sa santé est défaillante. Pris de colère, il écrit une lettre pleine de doutes à Dieu. Et là, le miracle se produit."
Editions 'J'ai lu'
✩ ✩
« Le Dimanche de Pâques 1992, il y a un an aujourd'hui, Dieu a entamé un dialogue avec moi. Je sais que cela semble ridicule, mais c'est ce qui est arrivé. »Neale Walsch explique comment s'est réalisé son échange :« Le processus par lequel cette information est «arrivée» était d'une exquise simplicité. Sur une feuille de papier vierge, j'écrivais tout simplement une question; n'importe quelle question... habituellement, la première qui me venait à l'esprit. A peine avais-je terminé que la réponse se formait dans ma tête, comme si Quelqu'un était en train de me la souffler à l'oreille. Je prenais une dictée! »
__________
Face à son titre qui sonne comme un bluff ultime, un appât grossier de nature à attirer le lecteur, mon premier réflexe a été de rejeter ce livre.
Cependant, après lecture, plusieurs éléments m'ont incité à le prendre en compte :
1/ Donald Walsch, d'entrée de jeu, pose la question lui-même :
- Comment puis-je savoir si cette communication provient de Dieu ? ou de ma propre imagination ?- Quelle serait la différence ? Il m’est plus facile de travailler à travers ton imagination.
2/ une grande sagesse émane de nombreux messages
3/ de plus, ils confirment ceux d'autres sources, tout en allant parfois plus loin. C'est notamment le cas pour les messages qui abordent la souffrance, ou l'amour, ou lorsqu'il s'agit de nous méfier de ce que l’on nous dit – et en particulier au nom de Dieu (!) :« Ne crois rien de ce que Je dis. Vis-le, fais-en l’expérience, puis examine ton expérience pour trouver ta vérité. »
J'ai voulu voir dans cette mise en garde un signe d'honnêteté.
4/ enfin, les 3 tomes sont non seulement vendus en livre de poche mais accessibles en pdf sur Internet.
* *
Dans ces messages, la notion d’expérience (désirée par l’âme), rejette toute idée d’épreuve, de souffrance, ou de punition. Ce qui est confirmé par d'autres sources.
Un long chapitre est consacré à nos relations personnelles afin d’attirer notre attention sur l’importance capitale qu’elles revêtent. Les observations sur le couple apportent également un éclairage des plus intéressants.
Pour toutes ces raisons, je n'ai pu me résoudre à nier ces messages ; j'ai préféré laisser à chacun la décision d'en prendre leçon ou de les rejeter.
__________
Le tome 1 commence par cet échange :
- Suis-je fou ? - […] il y a eu d’autres Écritures saintes, consignées par des hommes, par ailleurs ordinaires, dont aucun n’était plus fou que toi.- Est-ce à dire que ces écrits pourraient devenir des « textes sacrés » ???- En tout cas pas avant plusieurs siècles, ou pas avant que ton langage ne devienne périmé (rappelons que les anges adorent l'humour). Le problème vois-tu, c’est que ce langage-ci est trop familier, trop parlé, trop contemporain. Si Dieu devait parler, c’est sûr, Il ne parlerait pas comme le gars d’à côté ! Les gens ont l’impression que Dieu ne se montre que sous une forme. Et tout ce qui s’en écarte est un blasphème.
J’ai vu chercher ton âme, je sais à quel point tu as désiré la Vérité. Sans fin tu m’as imploré : montre-moi, explique-moi.
Je le fais ici en termes si clairs que tu ne pourras mal les comprendre. Dans un langage si simple que tu ne pourras t’y perdre, dans un vocabulaire si ordinaire que tu ne pourras t’égarer dans le verbiage.
J’accomplis un miracle en ce moment car Je parle non seulement à toi, mais à chacune des personnes qui ont saisi ce livre et qui lisent ces paroles.
C’est à chacune d’elles que je parle à présent. Je sais qui est chacune d’elles. Je sais, maintenant, qui trouvera sa voie jusqu’à ces mots et Je sais que certains seront capables d’entendre, et certains seront capables de seulement écouter, mais n’entendront rien. »
**
Mais les propos sont parfois si crus que Donald Walsch a du mal à croire que c'est Dieu lui-même qui lui parle. Certaines phrases le font réagir :
[…] Tu es Mon corps, mais Je suis le corps d'un autre.- Tu veux dire que Tu n'es pas Dieu ?- Oui, Je suis Dieu, tel que tu Le comprends à présent.
[…] vous êtes Mes enfants... même si Je suis l'enfant d'un autre.
- Tu veux dire que je ne suis pas en train de parler à Dieu ?
- Je suis en train de te dire que ta perception de l'ultime réalité est plus limitée que tu ne crois, et que la Vérité est plus illimitée que tu ne l'imagines.
On sent Donald Walsch embrouillé et déçu.
[…] Je te dis ceci : tu es déjà un Dieu. Tu ne le sais tout simplement pas.
...Ce qui achève de dérouter Donald Walsch. Pourtant les plus grands textes le confirment :
l'être véritable qui sommeille en nous (le "Soi intérieur") est relié à Dieu.Extrait de la page : "Se reprendre" :
Notre double
notre être profond
Les Textes s'accordent sur un point essentiel : très loin derrière notre ego, au plus profond de nous, sommeille notre être éternel ; celui qui est venu s'incarner sur Terre, le temps d'une vie ; qui nous souffle parfois des conseils. Cette part merveilleuse de nous-mêmes nous lie aux autres hommes, et à Dieu ; de la même façon que dans le sol, toutes les racines de toutes les plantes se joignent en la terre-mère. « (...) Cet être divin, cet ami sublime, est en chacun de nous. car Dieu réside dans l'intérieur de tout homme, mais peu savent le trouver. Or, voici le chemin du salut. Une fois que tu auras aperçu l'être parfait qui est au-dessus du monde et en toi-même, tu abandonneras l'ennemi qui prend la forme du désir. Les jouissances que procurent les sens sont les matrices des peines à venir. »
« Entraîne ton mental à devenir conscient de la divinité qui l'habite, et surtout, ne te diminue pas, mais plutôt, ne rate pas une occasion de glorifier cette divinité présente au fond de toi. Car ton corps est le Temple du Dieu vivant. Prends-en soin, et tu l'apprécieras mieux à sa juste valeur. Et ainsi, tu prendras conscience qu'il est le lieu où tu rejoins Sa présence. »
Concernant le "miracle" de ce contact, le journaliste Alain Guillo qui a lui aussi bénéficié du même type de communication, a reçu ces explications :
« Au cours des âges, des manifestations du même ordre que celle-ci, la communication directe entre des univers apparemment distincts, ont été relatés sous forme de rencontre avec des anges, des messagers, des guides. » (Bouddha, Moïse, Mahomet, Jésus...)
Mais si ce n'était pas Dieu, alors qui pourrait se manifester ainsi à Neale Walsch ?
« C'est une question de terminologie, précise l'entité qui se manifeste à Alain Guillo au fond de sa prison. Nous aimons l'expression utilisée par Jésus : Le Père.
Le Père est une "entité" spirituelle, plus ou moins avancée, plus ou moins complexe. Nous ne sommes pas Dieu, loin s'en faut. Nous sommes multiple, comme les membres d'un collectif de chercheurs. Nous avons abandonné ce qui nous séparait pour nous concentrer sur ce qui nous rapproche, pour parler d'une seule voix.
Au delà des discordes et des dissensions se trouve l'Esprit des hommes qui ont compris. Nous sommes des êtres désincarnés, anciennes femmes, anciens hommes, faits jadis de chair. Issus de l'espèce humaine, nous en faisons toujours partie.
Ces hommes, parvenus au sommet, ne peuvent oublier ceux qui se traînent sur la route. Ils sont plus proches de chacun de vous que vous ne l'imaginez. Pourtant ils ne parlent que si vous êtes prêts à écouter. »
Comme pour confirmer cette précision, Donald Walsch entend un jour cette phrase :
« Continue de grandir, Mon fils. Continue ! C'est l'œuvre de Dieu que nous accomplissons, toi et Moi. »
__________
Contributions de Neale Walsch sur le thème de :
La vie, le quotidien, la souffrance, le désespoir
La voie, l'éveil, la méditation, le but de la vie
L'amour, la relation amoureuse, les enfants
La mort, l'au-delà, les contacts, le suicide...