Pour le lutin, c'est la pièce qui s'est éclipsée. L'Ange est devant lui.
- Tu as souhaité me voir, fait la voix de cathédrale.
Sans s'étonner de le voir apparaitre alors qu'effectivement il appelait de l'aide en pensée, le lutin lui avoue son impuissance à soulager la jeune fille.
- Je ne sais que faire. Elle n'écoute que sa souffrance.
- Là est la réponse.
- Ne pourrais-tu lui apparaitre ? Cela l'impressionnerait...
- Assurément, mais elle doit avancer seule. D'ailleurs, à peine disparaîtrais-je qu'elle pensera avoir été victime d'une hallucination. Voilà pourquoi seul un humain peut soulager un humain.
L'Ange élève sa vibration, et peu à peu la pièce réapparait. Amélie, à genoux, cherche le lutin sous le lit.
- Mais... tu es là ! demande-t-elle en se redressant. Je ne te voyais plus. Ce doit être la fatigue...
«
L'Ange a raison, songe le lutin.
Les humains ont toujours une explication lorsqu'ils ne comprennent pas.
- Amélie, pourquoi ne t'acceptes-tu pas comme tu es ? lance-t-il brusquement. Tu es belle. Si j'étais...
Le petit homme s'interrompt, aussi étonné que la jeune fille. Qu'est-ce qui lui a pris ?
- Je vais rentrer Amélie, fait-il confus.
- D'accord... À bientôt lutin.