« Tu ne dois pas nourrir ta colère. Tu dois avoir la volonté de subir la colère de l'adversaire sans lui répondre avec colère. Tu ne dois pas devenir amer. Quelle que soit la véhémence de tes adversaires, tu dois rester calme. »
« L'homme solide a réussi à faire la paix avec autrui et avec lui-même. C’est-à-dire rompre les amarres des rancunes et des haines. Attention, la haine est une chaîne tenace qui vous lie bien au-delà de la mort ! Lorsqu’elle vous tient vous ne pouvez pas vous élever - dans ce monde ou dans l’autre, attachés que vous êtes à l’objet de votre haine. C’est « l’enfer » des damnés. Dévorés par un feu intérieur, victimes de leur propre poison, ils doivent apprendre à pardonner. Cela peut prendre beaucoup de temps. »
Ces sentiments ne se commandent pas, mais c'est un fait :
l'amour enivre celui qui aime, la haine pourrit celui qui rumine. « Les émotions négatives sont une torture que vous vous infligez. Elles vous détruisent.
Ressentir de la haine envers quelqu'un équivaut à s’enfoncer une épée dans le ventre dans le but de toucher une personne qui se situerait derrière nous. »
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L'effet de nos pensées sur nous-mêmes « Les pensées de haine créent en règle générale un lien fatal avec l'être haï, lien qui peut se prolonger, pour la souffrance de tous deux, sur plusieurs existences. »
« L’univers de l’esprit proche de vous, est littéralement saturé d’émanations de pensées négatives, ou pensées noires. Vous les émettez, mais il arrive que nous les inspirions, car nombre d’entre nous n’ont pas l’élévation spirituelle des Maîtres. Nous ressentons tous vos sentiments, la crainte, la jalousie, la colère, et même la haine, hélas! Et vous, en retour, vous pouvez ressentir de brèves impulsions, des embryons de pensée.
Si vous donnez une résonance à ces impulsions, il se produit un phénomène d’amplification qui peut mener au désastre.
Bloquez donc en vous le moindre embryon de pensée mauvaise. C’est possible. Si cette impulsion provient de l’esprit proche, votre énergie lui est supérieure, si c’est vous qui la formulez, faites un effort de volonté. Si vous n’y parvenez pas, essayez de la détourner, comme l’on dévie une conversation qui nous déplaît, ou faites le vide en vous.
Mais ne prenez pas une idée noire à votre compte, vous lui donneriez énergie et écho. Parfois, le « diable » est habile, vous vous surprenez à élaborer des idées dont l’origine vous échappe totalement.
Si vous maîtrisez vos pensées, vous nous contraignez à maîtriser les nôtres. »
« La non-violence commence à partir de l’instant où l’on aime ceux qui nous haïssent. Je n’ignore rien des difficultés de ce grand commandement d’amour. »
« Qui aime le bien est indulgent au mal.
Si tu luttes contre quoi que ce soit, le monde entier te deviendra suspect car tout est abri possible pour ton ennemi. Si tu luttes contre quoi que ce soit, tu dois t’anéantir toi-même car il en est en toi une part, aussi faible soit-elle.
Plutôt que d’extirper le mal il vaut mieux augmenter le bien. »
– Il faut les exterminer !
« Celui-là, dont l’âme semble taillée comme un glaive, existe contre le mal, par le mal. Que serait-il sans le mal ?
« Que souhaites-tu, lui ai-je demandé, pour être heureux ?
– Le triomphe du bien.
Je comprenais qu’il mentait. Car il dénommait bonheur l’inemploi de son glaive.
« Tu luttes contre le mal, et toute lutte est une danse. Et tu tires ton plaisir de la danse, donc du mal. Je te préférerais dansant par amour. »
Le malade hait le sain.
Le malheureux hait l’heureux. L’ivrogne hait le sobre.
Répands la santé ! Seulement cela !
Voilà notre guerre : Ne lutte pas contre la maladie.
« Même si nous ne pouvons pas développer en nous un amour actif, il faut éviter les pensées haineuses afin que l’abstention de toute violence ne soit pas nocive. »
Qui veut lutter contre le mal renforce en lui le bien. « Pour se défendre, point n’est besoin d’avoir la force de tuer. Mieux vaut avoir la force de mourir. La non-violence suppose une volonté bien arrêtée d’accepter la souffrance.
(...) La non-violence a pour condition préalable le pouvoir de frapper. C’est un réfrènement conscient et délibéré du désir de vengeance. La vengeance est toujours supérieure à la soumission passive, efféminée, impuissante, mais la vengeance aussi est une faiblesse. Le désir de vengeance naît de la crainte ; celui qui ne craint nul homme trouverait pénible de devoir agir contre quelqu’un qui essaie en vain de lui faire du mal.
(...) Il faut se préparer à mourir pour s’entraîner à la non-violence.
(...) Je vois comment je peux avec succès prêcher l’ahimsâ (l'amour) à ceux qui savent mourir, mais non à ceux qui ont peur de la mort. »