Que nous dit-on ? (et que voulons-nous entendre ?)
Que nous avons droit au bonheur, qu'il suffit de le chercher. En commençant par fuir les ennuis et les problèmes.
Pour le bouddhisme « le bonheur est le but de la vie », d'où la nécessité d'« éduquer l'esprit à se préserver de la souffrance ».
Le Dalaï-Lama tempère ces doctrines en disant qu'il ne faut pas associer ce but à la poursuite du plaisir. Mais la réalité est évidente, même si on la refuse : la souffrance est inévitable, et le bonheur tel qu'on l'entend habituellement (se sentir bien, sans inquiétude pour les temps à venir, etc.) ne peut être qu'éphémère.
Il nous faut donc accepter cette autre évidence :
« Le but premier de notre venue sur Terre n'est pas d'y être heureux. »
Sinon pourquoi y serions-nous venus ? Pourquoi ne pas être restés au Ciel ? « Les âmes qui habitent nos corps ne sont pas descendues pour passer un moment agréable. »
Le bonheur est une halte bienfaisante, une élévation salutaire.
Mais s'il se prolonge il endort et rend égoïste.
La souffrance tient l'âme en éveil.
Il ne faut jamais perdre de vue la raison de notre venue ici-bas.
✩ ✩
Alors comment peut-il se manifester ?
Le bonheur ne dépend pas de la matérialité. « La chose qui vous procure du plaisir aujourd'hui vous fera souffrir demain. Ou bien le plaisir disparaitra et son absence vous fera souffrir. »
( Eckhart Tolle : "Le pouvoir du moment présent" )
... il dépend de l' Amour
; uniquement de cela.
« Ne vous y trompez pas, le bonheur n’est pas le but à atteindre (il ne sera qu’une conséquence) ; le but réel c’est l’amour. » (Aimer, jusqu'à l'oubli de soi, trouver le bonheur par l'oubli de soi.)
« Les huttes sont d’une pauvreté absolue. Elle ne contiennent rien. C’est simple : rien ! La maman d’un des petits porteurs nous explique que son mari ne trouve pas de travail. De quoi vit-elle ? Elle se rend tous les jours au marché au moment de la fermeture et ramasse les légumes et les fruits dont personne ne veut mais qui nourrissent sa famille. Cette histoire parait beaucoup l’amuser, elle en plaisante avec ses amies et converse avec elles dans d’incessants éclats de rire ! Cette joie au milieu de ce dénuement est stupéfiante ! Où l’homme trouve-t-il donc son bonheur ?
Cette même question, je me la posais plus tard en Europe, où je découvre souvent un climat de morosité, une insatisfaction foncière. J’ai l’impression que les individus sont empêtrés dans un autre genre d’esclavage. Des désirs impossibles à maîtriser, sans cesse renaissants, une course haletante sans rémission étouffent dans son germe le plaisir de vivre, de vivre l’instant : joie d’être, de respirer, de marcher, penser… Nous touchons peut-être ici une des divergences essentielles : l’Africain, plus près de son enfance, reste immergé dans le présent dont il jouit simplement. Demain ne l’intéresse pas. L’Européen, toujours en quête d’évolution, est tourné vers l’avenir, qu’il veut indéfiniment meilleur. »
( 'L'adieu de sœur Emmanuelle' )Contributions de sœur Emmanuelle sur le thème de:La VOIE
, L'AMOUR
, La VIE
ou La MORT
On associe l'idée du bonheur à une vie sans nuages. Tout en sachant pertinemment que cela est impossible.
L'illusoire
_ _
Satisfaction ou bonheur ?
« Je ne demande point d'abord si l’homme oui ou non sera heureux, mais quel homme sera heureux. Et peu importe l’opulence des sédentaires repus, comme du bétail dans l’étable. »
Un Rabbi : « Que veulent-ils donc de moi ? Pourquoi me harcèlent-ils ? Comment leur faire comprendre que ma tâche n’est pas de remplir leurs estomacs et d’apaiser leur sommeil ? »
« Chacun veut que tout arrive en conformité parfaite avec son ego : être le centre du monde et ne rencontrer que le oui, le oui, toujours le oui. Alors que nous avons tout le temps à faire face au non. Et cela le petit enfant l’apprend un jour ou l’autre. Nous voulons qu’un collègue nous sourie, il ne nous sourit pas. Nous voulons qu’une femme nous aime, elle ne nous aime pas. Nous voulons une augmentation et nous ne l’obtenons pas. Et cela profondément nous ne l’acceptons pas. Nous ne donnons pas à l’autre la permission d’être lui-même, d’être différent, d’être comme nous un ego, avec ses désirs et ses peurs.
Cette attitude est caractéristique du petit enfant qui ne conçoit que ses besoins et leur satisfaction : moi seulement. La croissance normale de l’homme devrait être : moi seulement, puis : moi et les autres, et enfin : les autres seulement. L’enfant est fait pour recevoir, l’adulte pour donner. Mais aujourd'hui combien d’enfants deviennent adultes ? De plus en plus, le monde est peuplé d’enfants à la fois gâtés, frustrés, révoltés et effrayés. »
« Certes, le désir d’être heureux est légitime. Mais qu’est-ce que le bonheur et comment s’acquiert-il ? On reçoit à la mesure de ce que l’on donne. Et le meilleur don que l’on puisse faire est celui de soi-même. À ceux qu’il voit encore enfants, le maître donne. À ceux qui veulent devenir adulte, le maître demande.
« Donnez-moi vos désespoirs, votre haine, vos mensonges, vos peurs, votre orgueil, votre peine. Déchargez sur moi votre fardeau et je vous soulagerai. »
Mais encore faut-il que le disciple accepte de se décharger de son fardeau. Pendant longtemps il s’y cramponne de toutes ses forces, il est devenu(il s’est identifié à) son fardeau. Car ce fardeau a la ruse de se présenter aussi sous des aspects fascinants : succès, plaisir, supériorité sur les autres, brillante intelligence, amour. On m’aime, je suis aimé. Qui je ? L’ego. Mais ce n’est pas l’ego du disciple que le maître aime, aime d’un amour infini, incompréhensible, indescriptible. C’est la vérité du disciple (c’est Dieu à travers cet homme, l'homme qui cherche). C’est par amour pour cette vérité que le maître montre envers l’ego une patience sans limites, une délicatesse sans faille, une sévérité sans faiblesse. »
« Vous avez la mauvaise habitude de comparer sans cesse vos vies les unes aux autres, et de toujours croire que le voisin a plus de chance que vous. Vos balances sont fausses car vous êtes tous à des stades d’évolution différents. »
... et le posséder comme on possède un bien. Tel ce fou qu'évoque Saint-Exupéry « qui a rempli sa cruche et l’a enfermé dans son armoire parce qu’il aimait le chant des fontaines. »
« Pour bâtir l’oranger je me sers d’engrais et de fumier et de coups de pioche dans la terre et je tranche aussi à travers les branches. Et ainsi monte un arbre susceptible de porter des fleurs. Moi le jardinier, je retourne la terre sans me préoccuper des fleurs ni du bonheur, car pour que soit un arbre fleuri, il faut d'abord que soit un arbre. Pour que soit un homme heureux, il faut d'abord que soit un homme(construit de l'intérieur). »
« Ne me demande point de conquérir le bonheur pour mon peuple, je m’assiérai ne sachant où courir.
Demande-moi seulement de leur bâtir une âme où un tel feu puisse brûler. »
« Quand on a connu suffisamment d’hommes et de femmes riches, admirés et malheureux, on sait que l’argent et le succès ne font pas le bonheur et qu’il doit y avoir « quelque chose » à comprendre et à trouver.
Bonheur ou malheur sont l’expression de ce que nous sommes, non le résultat de ce que nous avons. »
« La libération est l’extinction des désirs, autrement dit, trouver sa joie et sa plénitude en soi-même au lieu de les chercher au dehors. C’est la fin de toute souffrance, de toute peine. Mais comment en arriver là ? D’abord être convaincu que tout ce que je viens de dire est vrai. »
« Le bonheur intégral pourrait vous être donné si vous saviez le prendre où il existe. Pauvres pécheurs, la joie est dans votre tête et vous la voulez dans vos mains ! »
La tâche de l’animal est centrée sur lui-même.
Il ne se réjouit que de ce qui est à lui.
Son air, sa nourriture, son petit.
S’il va bien, il se réjouit de tout.
Il vit dans un cercle qui s’appelle : lui-même.
C’est juste le contraire chez l’homme.
Votre joie est ce que vous rayonnez au delà du cercle.
L’animal a faim, il se rassasie et cela suffit.
L’homme est rempli, il rayonne, et cela ne suffit jamais.
« Nous éprouvons ici (au Ciel) ce bonheur incomparable de ne trouver le bonheur que dans celui des autres. Lorsque nous atteignons cet état – qui est une récompense, nous nous rappelons avec honte, regret et pitié, le contentement égoïste que nous recherchions sur terre. »
« Quand tu donnes, tu reçois.
Je sais maintenant que le rabbi croyait en cette phrase éculée. C’est quand il pouvait aider quelqu’un qu’il était véritablement le plus heureux. »
( Mitch Albom, "Le vieil homme qui m’a appris la vie" )
« Le secret du bonheur, c'est l'amour d'autrui.
L'Amour transforme la vie ; ce qui était la Terre devient le Ciel. »
« Réfléchissez pour ne pas blesser. Créez du bonheur, de la paix, de la joie autour de vous.
Soyez toujours joyeux, heureux quand vous en avez l’occasion ; aimez la vie, Dieu vous l’a donnée. Parcourez les beaux sentiers, Dieu les a créés, laissez vos yeux admirer les beaux spectacles de la nature, Dieu leur a donné leur splendeur. Aimez tout ce qui est beau. La nature est une œuvre d’amour et de consolation. »
« Il te faut mépriser les jugements de la multitude car ils t’empêchent de grandir. Ils te souhaitent enfermé dans tes provisions et pillard de toi-même et révolu. Laisse-les parler. Leurs conseils partent d’un cœur facile qui te désire d'abord heureux. »
De même que l'amour authentique s'affranchit des attraits extérieurs, le bonheur s'approche à mesure que l'on se détache des choses de ce monde. « Si vous cessiez de vivre en fonction de vos désirs sur des avantages humains, le critère de votre bonheur se déplacerait, l’odeur de la glycine aurait une valeur pour votre âme. »
« Le seul moyen d'être heureux, c'est d'aimer, de s'oublier. »
Dans cette pageExtrait du chapitre : "Le pourquoi de la souffrance ?"
:
« Si quelqu'un veut venir avec moi, qu'il cesse de penser à lui-même et qu'il porte sa croix. » ( Matthieu 16,24 )
S'oublier...
_ _
Vivre constamment tourné vers soi c'est transformer sa vie en enfer.
« Sœur Emmanuelle, m'a dit un jour la supérieure, actuellement, vous ne voyez que votre problème. C'est normal. Mais partagez davantage les problèmes des autres, et le vôtre perdra son monopole. Ouvrez votre cœur à la blessure des autres, et votre plaie se refermera. »
( 'L'adieu de sœur Emmanuelle' )
« En aimant les autres, tes propres déchirures se cicatriseront miraculeusement. »
« Aimer c’est s’oublier, et la femme qui s’oublie et s’abîme dans son amour est sublime. Elle trouve dans cet anéantissement sa couronne de lumière et le rayonnement immortel de son être. »
( Édouard Schuré, 'Les Grands Initiés' )
Tu vois le miracle venir seulement si tu t’oublies.
C’est le secret des secrets.
« L’amour, qu’est-ce ? s’effacer au bénéfice de l'autre.
Sur Terre, l’amour qui est le plus proche de l’Amour absolu, est l’amour d’une mère pour son enfant. »
, de grands sages nous parlent de l'oubli de soi, ou plus exactement de la sublimation du moi, qui de source de détresse et de frustration, devient chemin royal. Car il ne s'agit pas de le mépriser cet ego, mais de l'utiliser :
« La matière se purifie lorsqu'elle brûle.
La flamme grandit, la lumière se répand. »
« Écoutez votre moi intérieur. Chut… entendez-vous cela ? Ce son que vous entendez en votre cœur, c’est vous, le vous intérieur s’exprimant par vos sentiments les plus intimes. Les sentiments que souvent vous négligez et repoussez dans l’ignorance de leur source et de l’information qu’ils véhiculent. Ces sentiments viennent sur les ailes des anges et éclairent le sentier devant vous. Ne les prenez pas à la légère et ne les piétinez pas avec vos décisions d’aller toujours plus haut dans votre monde de chimères. »
« Par les épreuves que chacun traverse, s’ouvre alors une voie d’apaisement et de sagesse. C’est ce travail au sein de nos consciences qui conditionne nos vies puis, ensuite, notre après-vie. »
, ils nous invitent à nous engager dans la Voie (« Pour ceux qui en ont assez de se tromper. ») ; celle de la recherche de notre être intérieurExtrait de la page : "Se reprendre"
:
Chaque être est relié à son Soi intérieur, lequel est relié à Dieu.
Notre être profond
« En vous il y a deux personnages, l’un terrestre, collé à la matière, englué dans ses lourdeurs, et l’autre céleste, se laissant porter par la lumière. Au moment où vous concevez vos deux pôles, vous devenez avides d’unité et entamez votre quête de pureté. Mais c’est là aussi que les ennuis commencent ! Dans l’innocence de l’inconscience, vous trouviez une certaine tranquillité, en fonctionnant suivant les mêmes schémas depuis des générations, aptes à goûter les plaisirs de la chair.
Cependant, dès lors que votre conscience s’ouvre à une lucidité plus grande, votre soif de clarté se trouve confrontée aux ombres.
En proie à un désespoir existentiel, votre mental vous joue alors de tours monumentaux. Vous devenez la proie du chagrin, des doutes terribles, de la solitude et de votre impatience.
Nous sommes avec vous plus que jamais dans ces errances. Car alors nous reconnaissons en vous la flamme, le feu intérieur.
Alors commence un dialogue intérieur entre votre âme, qui nous a déjà reconnus, et nous qui sommes vos serviteurs, vos compagnons de route. À vos côtés, prêts à vous soutenir dans les passages difficiles, souriants à vos balbutiements d’enfant de lumière.
En votre for intérieur, ego de terre et âme de lumière se manifestent l’un à l’autre et se montrent à tour de rôle. Rien ne sert de les ajuster d’une main de maître, rien ne sert de souhaiter leur amitié féconde. Leur rôle n’est pas de s’évincer. Ainsi vous grandissez, en faisant en vous l’union de votre part d’homme incarné et votre part d’éclat de lumière. C’est là, dans l’axe équilibré entre ces deux aspects de vous-même, que vous touchez la nouvelle dimension qui vous permet de Sur-vivre (parmi les tourments terrestres). Alors votre personnalité de lumière irrigue votre être incarné dans la matière pour un enfantement heureux : celui de l'Homme nouveau en vous, reflet incarné du Père Créateur. »
Le bonheur n'est pas synonyme d'être comblé à tout instant et pour toujours, mais de paix intérieure trouvée et installée.
___
C'est au moment où l'on accpte sa souffrance que l'on trouve la paix.
Pour le bonheur, c'est pareil... il faut d'abord y renoncer.
C'est l'une des grandes leçons que m'a donné cette vie. « Qui veut sauver sa vie la perdra. »
( Marc VIII-35 )
« Perdre sa vie pour la sauver, c'est donner son temps, celui que l'on se réservait à soi-même, afin de l'offrir à ceux que l'on aime. »
« La recherche du bonheur avant toutes choses est une folie ! C’est aller directement à un échec.
Vous ne trouverez le bonheur qu’en oubliant de le chercher.
(...) Plus vous fuirez la recherche personnelle des joies, plus vous vous rapprocherez d’un état spirituel qui est réellement "le bonheur". »
« Pourquoi est-il si difficile de trouver le bonheur ? Parce qu’on l’attend.
Le bonheur n’est pas quelque chose qui vient ou ne vient pas, comme ça, de l’extérieur. Le bonheur est un état de conscience qui dépend de notre bonne compréhension des choses. Il ne faut pas s’imaginer qu’on est venu sur la terre pour vivre dans la facilité, les plaisirs, l’abondance. On est venu sur la terre pour apprendre et se perfectionner. Or, comment se perfectionner si on n’a pas chaque jour de nouveaux problèmes à résoudre ? Voilà, il faut que ce soit bien clair : la terre est une école et, comme dans toutes les écoles, seuls ceux qui apprennent et progressent peuvent être heureux.
(...) Car c’est dans la victoire sur les épreuves que vous
puiserez votre bonheur. »
( Omraam Mikhaël Aïvanhov, "Le devoir d’être HEUREUX" )
La vanité d'une telle quête
« L'homme a été créé pour connaître non pas le bonheur mais la vérité. »
« Les hommes instruits ne se lamentent ni sur les vivants, ni sur les morts. »
( Krishna )
Par contre le ressentir est un signe
Se fixer le bonheur comme but équivaut à courir un mirage à travers ronces et marais. Par contre le ressentir est le signe que l'on est sur la bonne voie
Extrait de la page : "Se reprendre"
:
Qu'est-ce que la voie ?
* *
« Ce que tous les enseignements religieux ou ésotériques appellent la voie, est pour ceux qui en ont assez de se tromper.
La voie commence par un renversement complet de notre façon de voir. Quand on a connu suffisamment d’hommes et de femmes riches, admirés et malheureux, on sait que l’argent et le succès ne font pas le bonheur et qu’il doit y avoir « quelque chose » à comprendre et à trouver. Inversement combien de gens sans beauté, sans notoriété, sont pourtant détendus, en paix et heureux. Il y a des êtres à la fois comblés et désespérés, et des êtres disgraciés ou infirmes, rayonnant de joie. Le bonheur ou la souffrance ne dépendent qu’apparemment des conditions extérieures. Bonheur ou malheur sont l’expression de ce que nous sommes, non le résultat de ce que nous avons.
L’important n’est pas d’avoir mais d’être.
Le sage est libre du désir. Il a cessé d’opposer ce que nous aimons à ce que nous n’aimons pas.
Celui, qui au contraire, ne peut se sentir être qu’à condition d’avoir est obligatoirement en concurrence avec ceux qui convoitent aussi avoir ce qu’il désire. Pour lui il n’y a plus ni repos ni paix. Avoir ne signifie pas seulement avoir de l’argent ou des biens matériels, mais tout ce qui se conjugue avec cet auxiliaire : avoir des connaissances, du prestige, des honneurs, des idées originales, un idéal, une idéologie, des expériences, des amis, des admirateurs, tout ce que nous pouvons dire « mon » ou « mes », tout ce qui peut donner l’illusion de combler le vide intérieur et la nullité de l’être. »
« La voie est un immense hôpital où se retrouvent ceux et celles qui ont reconnu et accepté le fait de leur maladie. Cette maladie est la maladie de l’ego, de l’individualisme, qui nous emprisonne dans la dualité des désirs et des refus. »
.
« Le bonheur est le plus sûr critère de la sagesse. On sait qu’on est arrivé au bout du chemin quand on est dans l’état de bonheur total, auquel rien de manque et rien ne peut être ajouté. L’homme, autour de nous, en est loin, très loin, car il cherche hors de lui le sens de sa vie.
La dépendance fait qu’un évènement extérieur nous mutile comme si notre être même était mis en question. »
« Le bonheur, il m’est toujours apparu comme le signe de leur perfection et de la qualité de leur cœur. À celle-là seule qui peut te dire : "Je me sens tellement heureuse...", ouvre ta maison pour la vie, car le bonheur qui lui vient est signe de sa qualité. »
« L'amour, la joie et la paix sont des états profonds de l'Être. Leur origine se situe au-delà du mental.
Dans l'état de non-éveil et d'identification au mental, ce que l'on qualifie de joie n'est le plus souvent que du plaisir. Lequel est toujours provoqué par quelque chose d'extérieur à vous, alors que la joie émane de l'intérieur.
Autrement dit, la chose qui vous procure du plaisir aujourd'hui vous fera souffrir demain. Ou bien le plaisir disparaitra et son absence vous fera souffrir. »
( Eckhart Tolle : "Le pouvoir du moment présent" )
« Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer. » ( ÉPICTÈTE (50 - 130) )
Possessions et bonheur
_ _
« La clé de notre bonheur dépend de notre capacité à être satisfait.
Le bonheur en ce monde dépend de nos désirs, c’est pourquoi il est instable. Car la caractéristique du désir est de ne jamais être satisfait, il nous conduit à vouloir recevoir et posséder toujours plus. Cette insatisfaction permanente crée la souffrance car le bonheur qui résulte de l’accomplissement du plaisir ne dure pas. Nous avons peur de le voir disparaître parce que nous savons qu’il est inconstant, et tels des enfants, nous cherchons à accumuler les instants de bonheur. »
« À force de prôner le culte de la matière et des apparences, nous avons érigé une société qui a perdu le lien avec le spirituel. La richesse et la réussite sont présentés comme les aspirations ultimes et les rêves les plus grands à atteindre pour être heureux. On en vient à négliger l’esprit. La matière devient une fin en soi et la question : « pourquoi sommes-nous là ? » perd tout son sens.
Enfermés dans notre ego et obnubilés par les apparences, on finit par passer à côté de beaucoup de choses. »
« (...) Je n’en ai point conclu que la qualité de la nourriture s’opposait à la qualité du bonheur, mais simplement que là où les biens sont en plus grand nombre il est offert aux hommes plus de chances de se tromper sur la nature de leurs joies.
Dans la prospérité il se peut que plus facilement ils s’abusent et courent plus souvent des richesses vaines. Ceux du désert ou du monastère, ne possédant rien, connaissent avec évidence d’où leur viennent leurs joies. »
« D’où vient que la richesse ne m’enrichisse point ? » se lamentent-ils et ils supputent qu’il ne convient que de l’accroître car elle n’était point suffisante. Et ils en accaparent d’autres, qui les encombrent plus encore. Et les voilà cruel dans leur irréparable ennui. »
« Si on me donnait le choix, je ne traiterais que des patients riches, parce qu'ils ne croient plus que leurs problèmes puissent être résolus par l'argent. »
( Sigmund Freud )
« Pendant plusieurs existences, j’ai passé par les épreuves du travail et de la misère que j’avais volontairement choisies pour fortifier et épurer mon âme. J’ai eu le bonheur d’en sortir victorieuse, mais il restait la plus périlleuse de toutes : celle de la fortune et du bien-être matériel. Beaucoup d’esprits, séduits par les apparences, se hâtent de la choisir ; trop faibles hélas ! pour affronter le péril. »
Paula, comtesse de V... sur la terre. ( interrogée lors d'une séance de spiritisme)
« Celui-là croit trouver sa joie dans la richesse du tas d’objets. Impuissant qu’il est à l’en extirper car elle n’y réside point, multiplie ses richesses et empile les objets en pyramides et s’en va s’agiter parmi eux dans leurs caves, pareil à ces sauvages qui te démontent le tambour afin d’en capturer le bruit. »
« La vie terrestre n'est qu'illusion et ce qu'elle offre est trompeur. La soif des pouvoirs, l'argent... ne sont qu'apparences et mensonge. Tous les biens de la terre sont abandonnés un jour, de gré ou de force, et ne laissent que goût de cendre et regrets. »
Cessons de comparer ce que nous avons et d'envier ce que nous n'avons pas.
« Dans la tradition bouddhiste dans laquelle j'ai grandi, on enseigne que tous les êtres humains partagent le même malaise : l'insatisfaction. Tout le monde est insatisfait, personne ne sait se contenter de ce qu'il a. Pour le Bouddha, c'était le problème fondamental de toute l'humanité. »
( Dr Norin Chai )
☞ Le piège des biens materiels « Vous vous libérez du poids de la matière, non pas en reniant celle-ci, mais en l’utilisant pour aborder l’autre rivage. »
« Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages. » ( Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) )
Démarche vers le bonheur
_ _
« L’homme doit s’efforcer de voir le côté positif de chaque chose. Il doit profiter pleinement des joies offertes par la vie, mais sans négliger la vraie raison de son existence. »
« Et je passai devant mon savetier à la jambe unique occupé d’embellir de filigranes d’or ses babouches. Et je compris bien, malgré qu’il n’eût plus de voix, qu’il chantait. « Qu’y a-t-il, savetier, qui te rend si joyeux ? »
Mais je n’écoutai point la réponse, sachant qu’il se tromperait et me parlerait de l’argent gagné ou du repas qui l’attendait ou du repos. Ne sachant point que son bonheur était de se transfigurer en babouches d’or. »
- Pouvez-vous me donner le secret du bonheur ?
- Je crois bien que oui. Tu es prêt ?
- Je suis prêt.
- Sois satisfait.
- C’est tout ?
- Sois reconnaissant.
- C’est tout ?
- Pour ce que tu possèdes déjà. Pour l’amour que tu reçois. Pour ce que Dieu t’a donné.
- C’est tout ?
Il m’a regardé au fond des yeux. Puis il a eu un profond soupir.
- C’est tout. »
( Mitch Albom, "Le vieil homme qui m’a appris la vie" )
« Le bonheur c'est de continuer à désirer ce qu'on possède. »
Le bonheur de l'enfant est de ne voir que l'instant présent.
« Les patients en fin de vie réalisent que l'amour est la seule chose qui importe - la seule chose que nous pourrons emporter avec nous. Ces patients ont cessé de rechercher le bonheur "à l'extérieur". Ils ont découvert la richesse de chaque aujourd'hui. »
Pour être heureux, il faudrait cesser de vouloir modifier les évènements et les gens ; ne considérer que l'instant présent, qui n'est le plus souvent pas si pénible ; et... sourire tout simplement. « Man, il fait beau, le soleil aujourd'hui réjouit le cœur des oiseaux et tous chantent. Quand la lumière rit sur la terre, sois heureuse, tout simplement. »
« Tout va s’effriter autour de toi ; ce sont des cadeaux de Dieu. Tu seras si légère quand tu mourras que tu viendras presque tout de suite jusqu’à moi. Si de nouveau tu étais heureuse, tu retisserais ta toile avec les humains, et je ne crois pas que cela te serait salutaire, car tu ne pourrais jamais être complètement satisfaite… »
« Lorsqu'ils sont trop malheureux les hommes pensent : « Que je puisse seulement échapper à ma souffrance et je ne demande rien d’autre. » Cependant, dès que leur angoisse ou leur désespoir se dissipe, les aspirations et les désirs commencent à redresser la tête. »
Les joies, les plaisirs font partie intégrante de la vie. C'est même la voie royale pour rejoindre Dieu ; cependant elle impose de se maintenir continuellement éveillé car l'ego s'y oublierait aisément : « Les pièges de la joie sont que la joie se suffit à elle-même, elle ne porte pas l’être à se transcender.
» (...) Toute vie rassasiée humainement ne cherche pas. Vous commencez seulement à lever les yeux vers le ciel lorsque l’inquiétude vous tourmente. »
« (...) Mais par dessus tout, il faut se méfier des pièges tendus par la "douceur de vivre". Elle nous enferme dans un confort feutré, parfaitement isolant.
Ce n'est pas une raison pour le refuser, ni les facilités qu'il nous offre, mais nous ne devons pas lui permettre de nous anesthésier. Il nous faut rester lucide (attentifs à l'autre), l'Essentiel est "ailleurs". »
( Jeanne Guesné, 'Le grand passage' )Contributions de Jeanne Guesné sur le thème de:La VOIE
, L'AMOUR
, La VIE
ou La MORT
« Le confort est d’une extrême fragilité, une illusion qui endort. »
« Nous le répétons, ce n’est pas dans le confort que l’âme évolue, mais dans l’épreuve. Acceptez-là, elle vous renforce, prenez confiance en vous. Vous tiendrez alors sur vos jambes. C’est ainsi que nous vous voulons. »
Accueille la souffrance comme le messager du ciel.
- Comment accueillir la souffrance et être en même temps joyeuse ? C’est possible parce que tu es sur le bon chemin.
« Accepte la souffrance, mais accepte aussi la joie ; et lorsqu’elle te soustrait à la tristesse et aux ténèbres, épouse-la de tout ton être. Dieu aime les sourires, Dieu aime l’allégresse, Dieu aime les cœurs épanouis. Pare-toi de fleurs, fredonne avec les anges, sache rester dans l’innocence d’un rire d’enfant. »
« Je voudrais rappeler à ceux qui approchent ces Dialogues que « spiritualité » rime aussi – d’abord ? – avec « gaieté », et que cette spiritualité peut s’enraciner dans un bon sens inaltérable et un goût très vif pour les joies de cette terre. »
« Certes, chaque épreuve, si elle est transformée par amour, fait avancer, permettant à l’âme de monter en vibrations (Cf. Fréquences & vibrations), en qualité.
Mais pas seulement l’épreuve : un véritable amour partagé, un véritable rire
partagé, tout nous rapproche de la vibration divine. »
( A. Ray-Wendling, "Un soleil trop tard" )Contributions d'Anne Ray-Wendling sur le thème de:La VOIE
, L'AMOUR
, La VIE
ou La MORT
« En revoyant le film de leur vie, les mourants expriment souvent ces regrets: "Ah, si j'avais pu prendre la vie moins au sérieux !" Ils considèrent leur réussite professionnelle, sociale ou autre avec fierté, mais ils ont compris que l'existence ne se réduit pas à cet aspect là. Ils ont le sentiment d'avoir échoué lorsque leur réussite professionnelle ne s'est pas accompagnée de celle de leur vie personnelle. »
« Ce sont les moments de rire, de joie en commun qui importent le plus dans l’existence.
Lorsque quelqu’un meurt, il ne me révèle pas combien d’argent ou autres richesses il possédait. Non, il fait plutôt apparaitre dans mon esprit les gens qui l’ont accompagné au long de son parcours ici-bas. Ce sont ces souvenirs qui représentent ses véritables trésors. »