Elle sourit pas la ville et surtout pas aux étrangers.
Je marche et je m’exile dans la ville, déraciné.
Bien trop libre pour pouvoir la servir.
Mais bien trop enchainé, pour m’enfuir
Et je cherche, mais qu’est-ce que je cherche ?
Quelqu’un qui m’aiderait bien,
qui tendrait une main, une perche.
Et je traine, mauvaise graine, des tonnes d’espoir déçu.
De porteurs ayant reçu plein de haine.
Je marche dans la ville à l’heure où les néons s’allument.
Je me fond dans la nuit entre marteau et enclume.
Et voici que ma peur se déguise en arrogance.
Je sens qu’à fleur de peau mon mal devient violence.
Bien trop fier pour pouvoir baisser les yeux.
Je défie les regards, comme par jeu.
Et je cherche, oui je les cherche
Ceux qui au fond des yeux ont des éclairs de feu.
Oui je les cherche, et je traine, mauvaise graine,
mon envie d’exister
Quitte à vouloir tout casser, mauvaise graine.
Mauvaise graine.
Je marche dans la ville et la ville se croit en danger.
À l’encre indélébile sur ma peau on peut lire : Étranger !
Et je cherche, mais qu’est-ce que je cherche ?
Quelqu’un qui m’aiderait bien,
qui tendrait une main, une perche.
Et je traine, mauvaise graine, mon envie d’exister.
Quitte à vouloir tout casser, mauvaise graine.
Et je cherche, mais qu’est-ce que je cherche ?
▲Replier▲