[ Un geste regretté ]
Témoignages
▪ "J'ai renoncé au suicide"
▪ "La tristesse fait désormais partie de ma vie."
▪ "Comme je regrette mon geste !"
▪ Observations sur ces témoignages
On va le constater dans ces témoignages, les personnes en phase suicidaire sont aveuglés par leur peine. Ils se voient seuls, se noyant dans leur épreuve; et personne pour les comprendre, ni les aimer.
Ils ne réalisent pas une chose essentielle: c'est que la vie est difficile pour la plupart des gens. Ils font bonne figure mais sont fragiles. Le suicide d'un proche peut aisément les plonger dans une détresse incontrôlable. Même celui qui parait le plus solide, le plus froid, peut alors sombrer dans la dépression.
Il est essentiel que la personne qui envisage ce geste fatal réalise cela.
Parce qu'elle va souffrir énormément de l'autre côté en voyant les dégâts qu'elle a causé (inconsciemment) sur ceux qu'elle aime. Et elle les verra car lorsque le corps meurt, l'âme libérée ne fait que changer de fréquence vibratoire. Elle ne meurt pas
Mais de même que deux chaines de télévision interagissent pas entre elles, l'âme ne peut plus se manifester dans la vibration terrestre. Ni pour exprimer des regrets ou consoler, ni encore moins pour reprendre sa vie. La situation est dramatique des deux côtés (voir ci-dessous "Comme je regrette mon geste !")..
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"J'ai renoncé au suicide"
« Je ne pensais qu'à moi. Mais ma mère aurait passé le restant de ses jours sans moi. Ma souffrance aurait pris fin, mais elle n'aurait fait que commencer pour mes proches.
Si tu penses au suicide, sache qu'il y a des gens qui t'aiment et qui pensent à toi. Tu en baves aujourd'hui, mais demain tout peut changer. On peut pas savoir. »
Extrait d'un reportage - réalisé en octobre 2023 conjointement avec l'Allemagne et les États Unis -, tentant d'analyser ce mal qui tue autant que les accidents de la route mais dont on parle très peu.
"La tristesse fait désormais partie de ma vie."
Selon les études
Ci-dessous, des extraits d'un reportage - réalisé en octobre 2023 conjointement avec l'Allemagne et les États Unis -, tentant d'analyser ce mal qui tue autant que les accidents de la route mais dont on parle très peu., un suicide bouleverse à jamais l'existence d'une vingtaine d'autres personnes.
Témoignage d'une jeune femme, Patricia, dont le mari s'est suicidé il y a 15 ans, après 13 ans de vie commune:
- Je crois qu'il était vraiment lassé de l'existence. Il n'avait plus d'énergie.
Oui, "fatigué de vivre" décrit bien l'état d'Andréas les derniers mois, peut-être même les dernières années.
(...) Perdre brutalement la personne qui comptait le plus dans ma vie a été extrêmement douloureux, même physiquement. Je me suis retrouvée dans un état... où je ne pouvais plus penser clairement.
(...) Une part de moi est toujours en deuil. Il m'est arrivé quelque chose de très violent, que je ne peux effacer comme ça. Cette tristesse fait désormais partie de ma vie.
Patricia a trouvé du soutien auprès d'un groupe de parole, qu'elle s'est d'ailleurs mise à animer à titre bénévole il y a 12 ans. Dans tous les pays des associations viennent ainsi en aide aux personnes endeuillés.
Une femme témoigne lors de l'une de ces réunions:
- Je suis contente de pouvoir enfin faire ce travail sur moi-même, après le suicide de ma mère, il y a 40 ans. J'ai le sentiment de ne plus être toute seule. Pendant des années j'ai eu l'impression d'être la seule à vivre ça... une telle situation.
Une autre femme ajoute :
- La douleur me rappelle que je suis vivante; je continue à vivre pour mon frère.
Un homme décrit une "souffrance sans fin" :
- Je vois une photo, j'entends une chanson, et les souvenirs remontent. Je voudrais sourire et je me mets à pleurer.
Je crois qu'il n'y a pas de recette. C'est tellement personnel qu'il n'y a pas de solution toute faite.
Une femme remarque timidement :
- On peut s'exprimer dans ce groupe. Mais malheureusement, c'est très difficile de le faire dans un autre cadre.
Ici, on peut parler à cœur ouvert de ce qui nous est arrivé et de ce que l'on ressent. Mais on ne trouve pas la même écoute dans notre entourage.
"Comme je regrette mon geste !"
(Témoignages recueillis par des médiums)
☞ Le suicide de Sophie
Extrait du livre d'Anne Givaudan, "La rupture de contrat"
- Le suicide de Sophie -
« Tout a commencé là où je croyais que tout serait enfin terminé.
La mort n’était ni devant ni derrière moi. Lorsque mon fils est entré et m’a découverte, j’ai cru que j’allais mourir une seconde fois. J’ai ressenti son désarroi immense et sa stupeur, comme si c’était à moi que cela arrivait. Je me suis mise alors à souffrir des douleurs de chaque personne que j’aimais et qui découvrait mon corps sans vie.
Les sentiments d’impuissance, de colère, d’abandon, les douleurs de la trahison, tout ce qui habitait chacun me percutait de plein fouet et se transformait à l’intérieur de moi en une souffrance intolérable.
suite...
☞ Le suicide de Carole
Extrait du livre d'Anne Givaudan, "La rupture de contrat"
- Le suicide de Carole -
Lentement, Carole s’enfonçait dans un univers qui n’avait plus aucun sens.
Ses parents cherchaient vainement à la faire parler. La jeune fille ne voulait plus parler ni même manger. Ses parents au comble de l’inquiétude avaient fait appel aux meilleurs spécialistes et psychothérapeutes. Carole ne voulait plus vivre.
Elle avait décidé de mettre fin à ses jours et rien ne l’en empêcherait.
C’est dans l’armoire à pharmacie de sa mère qu’elle trouva la solution : des petites boîtes de somnifères s’alignaient devant elle, bien rangées et attirantes. Sa mère, parfois anxieuse, se faisait prescrire régulièrement ces cachets de peur d’en manquer lors de l’un ou l’autre de ses déplacements, bien qu’elle n’en prenne qu’occasionnellement. Les gélules roses et blanches porteuses d’oubli glissaient à présent, facilement dans la gorge de Carole, tandis qu’elle savourait le moment où le cauchemar qu’était devenue sa vie allait enfin s’arrêter… ou du moins, c’est ce qu’elle pensait. Tout lui semblait simple et la mort, en cet instant, ne lui paraissait pas dramatique, bien au contraire.
suite...
« Maman je t'aime, pardonne-moi, prie pour moi, aide-moi. Je n'aurai pas dû vous quitter ce jour-là. J'étais mal dans ma peau, dans ma tête, dans mon corps ! »
[ Alain Joseph Bellet, 'Dialogues avec le monde des esprits' ]
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« Dis aux humains de la Terre que, contrairement à bon nombre d’idées qui circulent sur votre planète, la personne qui se suicide ne va pas en enfer, mais demandez-vous : qu’est ce que l’enfer, si ce n’est les souffrances que s’inflige celui qui se sent coupable ?
Le corps physique n’a pas grand-chose à voir dans l’enfer que l’humain se crée. Il est le temple par lequel l’Entité peut dissoudre les conflits et les nœuds qu’elle a engendrés et que son âme veut intensément résoudre. La mort du corps ne permet aucun arrêt à ce processus et croire que le “tuer” mettra un point final aux problèmes de la vie est une illusion supplémentaire.
(...) Je retrouvai enfin les compagnons qui m’avaient guidé jusque-là, en pensant sincèrement que ma tâche était terminée. J’allais pouvoir enfin rejoindre les plans de Lumière auxquels j’aspirais.
Je lus alors dans leur regard, que ma mission et la réparation de mon histoire n’étaient pas encore achevées. J’allais durant quatre-vingts ans de vie terrestre devoir accompagner et aider, depuis l’invisible, des “vivants” aux idées suicidaires.
Je décidai d’accomplir cette dernière étape avec tout l’amour dont je me sentais capable. Je pensais tout savoir de l’aide à autrui sans prendre conscience que dans mon orgueil de sauveteur (Steve était pompier), j’oubliais l’essentiel : (en tant qu'ange-gardien, je devais) accepter que l’autre ne nous entende pas, sans ressentir d’impuissance. Se détacher de toute idée d’échec et de réussite… »
( A. Givaudan, 'La rupture de contrat' )
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« Ne nous dissimulons pas que les suicidés subissent tout particulièrement les épreuves de cette région (bas astral). Ils ont abandonné leur corps physique par un moyen artificiel, mais tous les sentiments qui s'y rattachent demeurent inchangés. La mort naturelle entraîne avec la destruction du corps, une extinction partielle de ces sentiments. Aux tourments que donne au suicidé la sensation d'un vide soudain qui se fait en lui, s'ajoutent ceux des désirs et des passions non satisfaits qui l'ont entraîné au suicide. »
[ Rudolf Steiner ]
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(...) On chercha sa mère dans toute la maison, et on la trouva enfin, pendue au grenier.
Interrogé par un médium, son fils, décédé peu avant, regrette ce geste de désespoir :
« Sans le chagrin que m'a causé sa fatale résolution, je serais parfaitement heureux. Pauvre et excellente mère ! Elle n'a pu supporter l'épreuve de cette séparation momentanée, et elle a pris, pour être réunie avec son fils qu'elle aimait, la route qui devait l'en éloigner, hélas, pour bien longtemps. Elle a ainsi retardé cette réunion qui aurait été si prompte si elle s'était résignée, humble, devant l'épreuve qui allait la purifier. »
[ Message recueilli par Allan Kardec ]
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«
Ma mort fut longue et je traînai longtemps dans l’eau glaciale de la rivière. Avant de mourir je vis simplement, en un éclair, se dérouler ma vie, depuis ce moment de ma chute du pont jusqu’à ma naissance et à ma conception... Je sus tout à coup que la vie avait toujours voulu de moi et que ma naissance n’était pas un hasard malheureux. J’avais tout voulu, dans les moindres détails. Seule ma mort ne faisait pas partie de mon histoire.
Ce fut comme une évidence, un moment de grâce qui dépasse toute explication logique, un instant où l’on sait que notre existence a un sens.
Timmy est mort et ses parents adoptifs le pleurent. Sa mère dans la douleur de cette perte ne voit plus les enfants qui restent et qui, tour à tour, se demandent si les morts ne sont pas plus aimés que les vivants.
Timmy voudrait leur dire à tous qu’il n’est pas mort mais aucun ne le voit, aucun ne le sent, ni ne l’entend. »
( A. Givaudan, 'La rupture de contrat' )
Contributions d'Anne Givaudan sur le thème de:La VOIE, L'AMOUR, La VIE, La SANTÉ ou La MORT
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Le suicide de Frank :
« À quoi je sers ? À quoi bon... cette vie ? Je ne sais pas quoi faire de ma vie dans ce monde pourri qui n’a aucun sens ! »
« Pourquoi un Dieu permet-il tout cela ? Je déteste ce monde où le puissant a toujours le dernier mot. »
J'ai décidé de me noyer car je ne voyais pas d’issue à mon histoire et je n’en pouvais plus de voir la misère et la mort autour de moi sans rien pouvoir y faire.
La mer devant moi semblait être mon ultime solution. Une sorte de dissolution de mes angoisses existentielles. Ce n’était pas un acte facile pour moi, il m’a fallu du courage pour décider de mourir.
Je ne mis pas longtemps à comprendre que la vie ne cesse pas simplement parce qu’on l’a décidé ainsi.
Un univers semblable à celui que je venais de quitter se présenta à moi. Je crus que les pêcheurs m’avaient sauvé et je retrouvais ma cabane et mes questionnements tels que je les avais laissés. Pourtant quelques détails me surprenaient. La pluie de mousson ne me mouillait pas et sur mon cahier s’inscrivaient des mots que je n’avais jamais écrits :
" Moi Frank, je vais mourir du paludisme et je suis âgé de quarante-cinq ans mais, avant de partir, je voulais dire ceci : La vie est unique et sacrée, elle est un cadeau qui nous aide à vivre la matière, pour y insuffler l’Amour. Dans cette optique, nous choisissons des rôles, tous très différents les uns des autres mais aucun, au grand jamais n’est inutile."
Ces paroles ne signifient peut-être rien pour vous, mais pour moi, elles étaient limpides. Je compris que j’avais mis fin à mes jours, par désespérance, alors que quelques années me restaient à parcourir pour comprendre et guérir mon âme.
Il me faut aussi apprendre comment aimer et émaner de la paix autour de moi sans agir, juste par le simple fait d’exister. Ne pas croire que l’on est maître de la destinée des “autres” est une étape importante
Tout paraît tellement simple vu de ce côté de la Vie…
« Dis aux humains de la Terre que la Vie n’est pas ce que souvent ils imaginent. Même vivante physiquement, une entité qui ignore la souplesse devant les situations diverses qui lui sont présentées est dans la Mort. La mort n’est pas la désagrégation du physique, elle est la sclérose de l’âme, la rigidité de notre être intérieur, la volonté de contrôler. »
( A. Givaudan, 'La rupture de contrat' )
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Mado Maurin s'adresse à son fils, Patrick Dewaere qui s'est suicidé:
« Accepter la mort de son enfant, c'est le mettre au monde une seconde fois. Notre révolte est la seule ombre qui puisse encore l'atteindre en cette patrie où nous nous retrouverons.
Ce qui m'est le plus difficile, c'est que mon fils a tranché volontairement le fil de sa vie, et c'est ce qui me tiendra à genoux devant le Seigneur jusqu'à nos retrouvailles. »
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«
Cela (suicide collectif de trois ados) a tellement de conséquences que nous sommes honteux de ne pas avoir cherché en nous l'espérance d'un jour meilleur.
Chers parents, Nous savons que vous nous avez pardonné. Il n'en reste pas moins que chaque jour nous ressentons votre peine.
Nous venons à travers ce médium adresser un message aux jeunes qui liront cet ouvrage : "Ne commettez pas l'irréparable. Vous qui avez le blues, ne vous laissez pas emporter par la déprime, par le désespoir. Regardez ce que la vie peut encore vous offrir, et alors que tout peut vous sembler sans espoir, dans la croyance et la foi en Dieu, vous verrez la lumière éclaircir votre chemin. Nous regrettons notre manque de confiance en Dieu." »
[ Alain Joseph Bellet, 'Dialogues avec le monde des esprits' ]
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« (...) Une fois on m'avait mise dans les mains d'un gourou. Il m'a fallu aller jusqu'en Inde pour me rendre compte qu'on se fichait de moi, et qu'on voulait des miracles là où il n'y avait rien d'autre à faire que prendre son mal en patience. Une fois sûre qu'on ne me sortirait pas de là j'ai décidé d'en finir.
L'imprévu était qu'en me voulant définitivement hors de la vie, j'ignorais qu'on ne le pouvait pas. J'étais censé n'être plus présente, et j'étais pour ainsi dire plus vivante qu'avant mon décès. J'avais, par mon acte regrettable pour ma famille, tout de suite eu la vision de leur chagrin et de leurs pensées. Et j'étais touchée par l'inquiétude qu'ils n'avaient jamais cessé d'avoir pour moi.
Morte, j'étais enfoncée dans la consternation d'être vivante et personne pour m'entendre le hurler. Qui aurait pu penser une telle chose ? Qui pouvait le dire sans qu'on lui rie au nez et qu'on le renvoie à ses hallucinations ? »
( Témoignage recueilli par Maddly Bamy, "Aimer sans attendre en retour" )
Contributions de Maddly Bamy sur le thème de:La VOIE, L'AMOUR, La VIE, La SANTÉ ou La MORT
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« Andy m'a montré qu'il avait plané au dessus de son corps.
Il n'arrivait pas à croire qu'il était mort, car il se sentait pleinement vivant. Il s'est dit qu'il avait fait une terrible gaffe, et il a tenté par tous les moyens de revenir dans son corps. N'y parvenant pas, il s'est mis à pleurer !
Puis Andy a attendu sur place, ne sachant trop que faire. Quand son père l'a découvert, il s'est senti mal pour lui et pour vous (la mère qui consulte le médium). Il l'a regardé vous parler et vous a vue vous effondrer. Il vous a entendue penser que vous saviez depuis toujours que cela allait se produire. Sentant votre amour, cela lui a fait horreur de vous avoir mise dans cet état.
Voyez-vous, l'esprit possède le libre arbitre, et il peut choisir de s'incarner trop tôt.
Lorsque cela arrive, la personne sera en général habitée tout au long de sa vie par le sentiment de ne pas être à sa place
Extrait de la page : "Le désespoir, la dépression" :
Le sentiment
de ne pas être de ce monde
Ce sentiment est naturel... puisque nous ne sommes pas de ce monde. Pour notre âme, la Terre est un lieu d'exil, et dans les moments de souffrance ou de solitude, elle soupire après le monde qu'elle a laissé.
« Ton drame est de rêver d’amour dans un climat de glace. »
[ Message céleste de Roland de Jouvenel ]
« Chaque être est citoyen de deux mondes, celui du temps et celui de l’éternité. Paradoxalement nous sommes dans le monde et cependant nous ne sommes pas du monde. »
( Martin Luther King )
« Vous êtes des esprits incarnés faisant l'expérience de la matière pour le temps d'une vie terrestre. Vous n'appartenez pas à ce monde mais au monde de l'esprit. »
[ Alain Joseph Bellet (médium) ]
« Toute ta vie tu crois être ton corps. À certains moments tu crois être ton esprit. C’est au moment de ta mort que tu découvres Qui Tu Es Vraiment.
L'âme de votre fils n'avait pas la maturtié nécessaire pour traverser ce qui l'attendait. Souvent cela constitue un poids trop lourd et l'âme cherche une porte de sortie. »
( J. Van Praagh, 'Dialogues avec l’au-delà' )
Contributions de James Van Praagh sur le thème de:La VOIE, L'AMOUR, La VIE ou La MORT
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« Lorsqu'en me réveillant de mon sommeil de morte, j'ai entendu les cris de douleur, j'ai paniqué et j'étais bien obligée de voir qu'en paniquant rien ne se passait.
(...) L'homme n'est pas dans l'erreur quand il dit qu'après une amputation il continue de sentir le membre qui a été coupé. J'avais tranché ma vie, et je la sentais pourtant. »
( Témoignage recueilli par Maddly Bamy, "Aimer sans attendre en retour" )
Contributions de Maddly Bamy sur le thème de:La VOIE, L'AMOUR, La VIE, La SANTÉ ou La MORT
Observations sur ces témoignages
(extraits d'un reportage - réalisé en octobre 2023 conjointement avec l'Allemagne et les États Unis -, tentant d'analyser ce mal qui tue autant que les accidents de la route mais dont on parle très peu).
« Le premier signe de détresse, prévient le DR Michael Rosmann, c'est l'inquiétude. L'inquiétude incite notre organisme à s'armer pour faire face à une menace. Mais si le stress persiste sans jamais diminuer, on finit par s'épuiser complètement. Jusqu'à la dépression. »
Le Dr Reidenberg présente l'état des patients qui traversent une crise suicidaire:
« Ils décrivent souvent un état de détresse intenable. Psychologiquement et souvent aussi physiquement. On parle d'un état de désespoir extrême qui s'accompagne d'une profonde tristesse, et d'une conviction que la situation ne s'améliorera jamais. Ils se sentent emprisonnés, enfermés dans la douleur et dans cette situation terrible, cette détresse psychologique. Ils ne voient pas d'autres solution que de se donner la mort, parce qu'au moins ce sera fini.
Les personnes suicidaires peuvent penser qu'elles ne peuvent pas être aidées. C'est totalement faux. On peut être aidé. De même leur perception peut les amener à penser qu'elles sont un fardeau pour les autres, ou que tout le monde les ignore. Mais là encore, c'est une erreur.
(...) Certains patients disent qu'ils sont le plus souvent en mode automatique, comme anesthésiés. »
« La stigmatisation du suicide a de graves conséquences car elle empêche les personnes de se faire aider à temps, déplore le Dr Émilie Olié.
Pour une action efficace, la société doit autoriser ceux qui en ont besoin, d'exprimer librement leurs pensées suicidaires. Il est donc essentiel de ne pas avoir peur de parler du risque suicidaire, de s'interroger mutuellement. »
Le Dr Daniel Reidenberg le confirme:
« On peut aider les personnes suicidaires. Ça peut être grâce à une thérapie ou simplement à une oreille bienveillante. Parfois il s'agira de passer voir comment elles vont et d'être là pour elles.
Bien souvent les futures victimes donnent des signent indirects avant de passer à l'acte ou expriment des idées morbides: elles évoquent un sentiment de désespoir, disent qu'il n'y a plus d'avenir pour elles, que leur existence n'a plus de sens, qu'elles n'ont plus de raison de vivre, plus rien à offrir à leur famille ou à leurs amis, à la société, au reste du monde.
»