Un geste regrettable
... et regretté
« La Nature se charge de rappeler certaines vérités à ceux qui ont choisi le suicide comme échappatoire aux maux terrestres. Ils sont amenés à regretter amèrement leur geste et à le réparer rapidement. »
( D. Meurois et A. Givaudan, 'Terre d'émeraude' )
« Maman je t'aime, pardonne-moi, prie pour moi, aide-moi. Je n'aurai pas dû vous quitter ce jour-là. J'étais mal dans ma peau, dans ma tête, dans mon corps ! »
[ Alain Joseph Bellet, 'Dialogues avec le monde des esprits' ]
« Ne nous dissimulons pas que les suicidés subissent tout particulièrement les épreuves de cette région [ bas astral ]. Ils ont abandonné leur corps physique par un moyen artificiel, mais tous les sentiments qui s'y rattachent demeurent inchangés. La mort naturelle entraîne avec la destruction du corps, une extinction partielle de ces sentiments. Aux tourments que donne au suicidé la sensation d'un vide soudain qui se fait en lui, s'ajoutent ceux des désirs et des passions non satisfaits qui l'ont entraîné au suicide. »
[ Rudolf Steiner ]
(...) On chercha sa mère dans toute la maison, et on la trouva enfin, pendue au grenier.
Interrogé par un médium, son fils, décédé peu avant, regrette ce geste de désespoir :
« Sans le chagrin que m'a causé sa fatale résolution, je serais parfaitement heureux. Pauvre et excellente mère ! Elle n'a pu supporter l'épreuve de cette séparation momentanée, et elle a pris, pour être réunie avec son fils qu'elle aimait, la route qui devait l'en éloigner, hélas, pour bien longtemps. Elle a ainsi retardé cette réunion qui aurait été si prompte si elle s'était résignée, humble, devant l'épreuve qui allait la purifier. »
[ Message recueilli par Allan Kardec ]
Autres témoignages
« Ma mort fut longue et je traînai longtemps dans l’eau glaciale de la rivière. Avant de mourir je vis simplement, en un éclair, se dérouler ma vie, depuis ce moment de ma chute du pont jusqu’à ma naissance et à ma conception... Je sus tout à coup que la vie avait toujours voulu de moi et que ma naissance n’était pas un hasard malheureux. J’avais tout voulu, dans les moindres détails. Seule ma mort ne faisait pas partie de mon histoire. »
( Anne Givaudan, 'La rupture de contrat' )
Le suicide de Frank : « Vingt-cinq ans de vie venaient de se dissoudre en quelques longues minutes dans l’eau de la mer qui me laverait de toutes mes souillures. C’est ce que j’avais espéré au plus profond de moi…
Je ne mis pas longtemps à comprendre que la vie ne cesse pas simplement parce qu’on l’a décidé ainsi. Un univers semblable à celui que je venais de quitter se présenta à moi. Je crus que les pêcheurs m’avaient sauvé et je retrouvais ma cabane et mes questionnements tels que je les avais laissés. Pourtant quelques détails me surprenaient. La pluie de mousson ne me mouillait pas et sur mon cahier s’inscrivaient des mots que je n’avais jamais écrits :
" Moi Frank, je vais mourir du paludisme et je suis âgé de quarante-cinq ans mais, avant de partir, je voulais dire ceci : La vie est unique et sacrée, elle est un cadeau qui nous aide à vivre la matière, pour y insuffler l’Amour. Dans cette optique, nous choisissons des rôles, tous très différents les uns des autres mais aucun, au grand jamais n’est inutile."
Ces paroles ne signifient peut-être rien pour vous, mais pour moi, elles étaient limpides. Je compris que j’avais mis fin à mes jours, par désespérance, alors que quelques années me restaient à parcourir pour comprendre et guérir mon âme. »
( Anne Givaudan, 'La rupture de contrat' )
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Mado Maurin s'adresse à son fils, Patrick Dewaere qui s'est suicidé :
« Accepter la mort de son enfant, c'est le mettre au monde une seconde fois. Notre révolte est la seule ombre qui puisse encore l'atteindre en cette patrie où nous nous retrouverons.
Ce qui m'est le plus difficile, c'est que mon fils a tranché volontairement le fil de sa vie, et c'est ce qui me tiendra à genoux devant le Seigneur jusqu'à nos retrouvailles. »
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«
Cela [ suicide collectif de trois ados ] a tellement de conséquences que nous sommes honteux de ne pas avoir cherché en nous l'espérance d'un jour meilleur.
Chers parents, Nous savons que vous nous avez pardonné. Il n'en reste pas moins que chaque jour nous ressentons votre peine.
Nous venons à travers ce médium adresser un message aux jeunes qui liront cet ouvrage : "Ne commettez pas l'irréparable. Vous qui avez le blues, ne vous laissez pas emporter par la déprime, par le désespoir. Regardez ce que la vie peut encore vous offrir, et alors que tout peut vous sembler sans espoir, dans la croyance et la foi en Dieu, vous verrez la lumière éclaircir votre chemin. Nous regrettons notre manque de confiance en Dieu." »
[ Alain Joseph Bellet, 'Dialogues avec le monde des esprits' ]
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« (...) Une fois on m'avait mise dans les mains d'un gourou. Il m'a fallu aller jusqu'en Inde pour me rendre compte qu'on se fichait de moi, et qu'on voulait des miracles là où il n'y avait rien d'autre à faire que prendre son mal en patience. Une fois sûre qu'on ne me sortirait pas de là j'ai décidé d'en finir.
L'imprévu était qu'en me voulant définitivement hors de la vie, j'ignorais qu'on ne le pouvait pas. J'étais censé n'être plus présente, et j'étais pour ainsi dire plus vivante qu'avant mon décès. J'avais, par mon acte regrettable pour ma famille, tout de suite eu la vision de leur chagrin et de leurs pensées. Et j'étais touchée par l'inquiétude qu'ils n'avaient jamais cessé d'avoir pour moi.
Morte, j'étais enfoncée dans la consternation d'être vivante et personne pour m'entendre le hurler. Qui aurait pu penser une telle chose ? Qui pouvait le dire sans qu'on lui rie au nez et qu'on le renvoie à ses hallucinations ? »
( Témoignage recueilli par Maddly Bamy,
"Aimer sans attendre en retour" )
« Lorsqu'en me réveillant de mon sommeil de morte, j'ai entendu les cris de douleur, j'ai paniqué et j'étais bien obligée de voir qu'en paniquant rien ne se passait.
(...) L'homme n'est pas dans l'erreur quand il dit qu'après une amputation il continue de sentir le membre qui a été coupé. J'avais tranché ma vie, et je la sentais pourtant. »
( Témoignage recueilli par Maddly Bamy,
"Aimer sans attendre en retour" )